Mixage des pneus PL sur les essieux : nouvelles règles

Depuis le 18 mars 2019, les poids lourds ont la possibilité de mixer sur un même essieu pneu rechapé/pneu neuf ou même deux pneus rechapés de marque différente. Cette nouvelle réglementation qui ouvre de nouvelles perspectives au pneu rechapé, est néanmoins très cadrée : un tableau de correspondance établit marque par marque, les combinaisons possibles. Qu’est-ce qui a motivé cette nouvelle réglementation ? Les pneus ABR peuvent-ils cohabiter avec un pneu neuf ou rechapé ? Explications.

 

Les pneus ABR dans la course depuis le début

La qualité des pneus rechapés ABR et notre exigence permanente en matière de sécurité nous permettent d’avoir aujourd’hui une gamme entière inscrite au tableau de correspondance : la gamme prévulcanisé BANDAG/ABR, mixable avec les produits Bandag (fabriqués par les autres rechapeurs Bandag & mixable) mais également avec les gammes neuves Bridgestone, Firestone et Dayton.

 

Mixabilité neuf/rechapé : la règle

Attention : pour des raisons de sécurité, la mixabilité neuf/rechapé entre marques n’est possible qu’au sein d’un même manufacturier. Elle est donc interdite si les deux marques (neuf/rechapé) ne sont pas issues du même manufacturier.

 

Une aubaine pour les pneus rechapés ?

Cette réglementation lève certains freins qui limitaient le recours aux pneus rechapés. Une aubaine pour ABR ? Pas seulement : le mixage des pneus poids lourds sur un même essieu constitue une nouvelle étape vers la reconnaissance et la valorisation du rechapage. Et en termes d’environnement, une réelle avancée.

 

 

À l’origine, l’engagement croissance verte

Ces nouvelles mesures sur le mixage des pneumatiques ont été prises dans le cadre de « l‘engagement pour la croissance verte » (ECV) signé le 1^er février 2017 par l’État et par le Syndicat National du Caoutchouc et des Polymères (SNCP). Objectif : promouvoir l’économie circulaire en valorisant le rechapage, procédé de fabrication qui permet d’allonger la durée de vie des pneumatiques des poids lourds.

 

Le rechapage en 2 mots

Pour bien comprendre de quoi il s’agit, rappelons que le rechapage consiste à remettre une bande de roulement neuve sur un pneumatique qui a atteint sa limite d’usure. Cette opération ne peut être réalisée que dans un cadre très précis :

• les carcasses des pneus doivent avoir été conçues pour être rechapées ;
• la fabrication de pneus rechapés ne peut avoir lieu que dans des ateliers homologués (comme ABR en Bretagne), qui garantissent la qualité et la sécurité du procédé et des produits.

 

Le lien entre rechapage et économie circulaire

En offrant une deuxième, voire une troisième vie aux pneus, le rechapage s’inscrit parfaitement dans une économie circulaire vertueuse :

• le prix de revient au kilomètre pour le transporteur est diminué,
• les besoins en matière première et en énergie sont moins importants,
• les emplois locaux sont favorisés : le rechapage nécessite un savoir-faire et une expertise qui ne permet pas de délocaliser la fabrication des pneus,
• la part des pneus neufs bas de gamme importés d’Asie, qui ne peuvent pas être rechapés, devrait diminuer en même temps que le taux de déchet.

 

 

L’avis d’ABR

Toutes les mesures qui permettent d’autoriser l’utilisation de pneus rechapés sont une vraie reconnaissance pour nos entreprises.

Toutes les mesures qui visent à freiner l’importation de produits « low cost » qui ne s’inscrivent pas dans une démarche durable sont un signe fort en faveur de l’environnement.

ABR est de tous ces combats.

En revanche, il appartient aux distributeurs, aux techniciens monteurs et autres intervenants (gestionnaires de parc, etc.) de veiller au respect des règles élémentaires de montage, notamment lors de jumelage. Par exemple, deux pneus mixables peuvent présenter un écart de diamètre important. Cela peut être dû à la technologie de rechapage employée (moulé ou prévulcanisé) ou encore au profil d’origine pour le pneu neuf.